Election au Niger : Maliens Tout Court à l’international

Pour le second tour de l’élection présidentielle au Niger, la campagne a pris fin vendredi minuit dans le calme.
Maliens Tout Court était présent à travers son Président Ibrahima Diawara pour apporter son soutien au candidat Bazoum, un ami du mouvement.
A Niamey, capitale du Niger qui doit choisir dimanche son prochain président entre Mohamed Bazoum, candidat du pouvoir (39,3% au premier tour), et Mahamane Ousmane, ancien président qui veut le redevenir (presque 17%) le dernier des 20 jours de campagne officielle ressemblait quasiment à un jour lambda.
Aucun des deux candidats n’était dans la capitale durant les derniers jours de campagne.
En effet, Bazoum et Ibrahima Diawara étaient à Zinder où ils ont été reçus par le Sultan Damagaram, Son Altesse Aboubacar Sanda.
Bazoum et Ibrahima Diawara à Zinder chez le Sultan Damagaram, Son Altesse Aboubacar Sanda.
Mathématiquement, tout le monde s’accorde à penser que les alliances formées par Bazoum entre les deux tours lui permettront de gagner.
Alors, dans les états-majors des partis, l’ambiance était encore plus animée.
Au siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, parti dont le président actuel Mahamadou Issoufou et son dauphin et candidat Mohamed Bazoum sont membres fondateurs), les allées et venues étaient incessantes.
“On en a écoulé beaucoup, mais il en reste encore énormément!”, dit l’un des vendeurs en proposant écharpes, boucles d’oreilles, pagnes, casquettes, chemisettes… Tout en rose évidemment, la couleur du PNDS.
Quelques minutes plus tard, les sections “jeunesses” des partis alliés à Bazoum ont pris le micro et se sont lancées dans des diatribes contre le candidat de l’opposition devant les quelques dizaines de militants rassemblés.
“Nous n’avons pas peur du candidat Ousmane, ce dont nous avons peur c’est de leur (…) volonté de déstabiliser le Niger. Ils sont en train de se préparer pour contester systématiquement les résultats et pour pousser les jeunes dans la rue à la contestation”, dit à l’AFP Moctar Karidio, du PNDS.
– Pas de risque zéro –
“Le risque zéro (de troubles post-électoraux) n’existe pas”, a déclaré en fin de journée Sani Mahamadou, directeur de campagne de Bazoum et fils du président Issoufou, en appuyant néanmoins sur le fait que la campagne s’est déroulée sans heurt, et qu’il n’y a jamais eu de troubles post-électoraux au Niger.
De fait, la campagne a seulement été troublée par quelques jets de caillasse dans l’ouest du pays sur des véhicules du PNDS. Aucune violence n’a été relevée dans un pays en proie à de nombreuses attaques jihadistes.
Le scrutin de dimanche sera la première transition pacifique du pouvoir entre deux présidents élus de ce pays politiquement instable qui a connu de nombreux coups d’Etat.
Abdoualye Simpara avec AFP